En ce huitième jour après notre départ, nous profitons d'un repos bien mérité en paressant au lit plus que nécessaire pour ensuite rejoindre Irène, notre hôte, afin de partager avec elle un copieux petit déjeuner au soleil généreux de cette première journée d'été.
Marie décide de préparer pour le déjeuner, une spécialité culinaire de La Réunion, le Bouillon Larson, donnant une touche exotique à cette journée.
Pour ma part, je m'emploie à disposer le panneau solaire aux meilleurs endroits, afin de faire le plein d'électrons pour notre prochain séjour dans le Télémark qui aura lieu en fin de semaine prochaine. Nous aurons au préalable rencontré d'autres amis à Oslo qui nous feront découvrir les sites incontournables de la capitale norvégienne.
Durant le repas, Irène nous recommande d'assister, en début de soirée, à un concert de musique classique dans une des plus anciennes églises luthériennes du pays puisqu'elle fut construite autour de l'an 800. Elle se trouve à environ deux kilomètres, soit une bonne demi-heure de marche dans cette campagne du village de Hobøl, ce qui nous ravit d'avance.
L'après-midi s'étire, plan-plan, pendant que deux lessives tournent, puis 17h30 sonne et nous voilà partis à pied, sous un soleil toujours aussi radieux, pour l'église du village où se donne ce fameux concert. Pourquoi fameux? Parce que nous sommes au milieu de nulle part, dans une campagne profondément rurale, où les champs de céréales et les forêts l'emportent largement sur le nombre d'habitants, ce qui nous laisse perplexes. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises...
En effet, au cours de notre avancée, nous sommes dépassés par de nombreuses voitures qui, elles aussi, montent jusqu'à l'église.
Une fois devant l'édifice, nous en profitons pour établir plusieurs comparaisons entre les pratiques de telle ou telle religion, notamment autour de la sobriété des sépultures du culte protestant. Pas de clinquant ici, ni ostentation!
Après quelques dizaines de minutes d'attente et d'observations, nous entrons. Le concert démarre exactement à l'heure dite, soit 18h30. Non seulement l'église est presque pleine, mais le pianiste qui officie se révèle particulièrement talentueux. Ses doigts virevoltent sur les touches comme électrisés par les notes, et l'artiste joue sans partition aucune des pièces particulièrement techniques.
Le concert dure ainsi pendant une heure, puis nous prenons le chemin du retour, car Irène nous attend pour le dîner qu'elle a voulu typiquement norvégien.
Sur la route, Marie s'étonne devant la longueur de nos ombres et ne résiste pas à la tentation de les prendre en photo.