Photo qui montre une vue partielle depuis la crête sur le désert de Las Bardenas Reales, Navarre, Espagne | Cliquer pour agrandir

Vous êtes ici: AccueilBlogDésert de Las Bardenas Reales

Visite panoramique du Désert de Las Bardenas Reales

Désert de Las Bardenas Reales

Visite panoramique

Par Marie Publié le: 18/01/2024

Temps de lecture: ≈ 7mn

Photo qui montre que le thermomètre affiche 48°C à l'extérieur | Cliquer pour agrandir

Notre seconde visite panoramique

Je suis heureuse de vous présenter notre seconde visite virtuelle panoramique. Elle a lieu dans le désert de Las Bardenas Reales, en Navarre, en Espagne, lorsque nous étions sur la route du retour pour la France après notre périple en Castille y León, Les Asturies et Les Cantabriques durant l'été 2023.

Des températures qui atteignent des records (48° à Las Bardenas Reales)

Bienvenue à Las Bardenas Reales, les vacances estivales en Espagne se terminent. Il faut déjà rentrer dans nos Pyrénées-Orientales après quelques semaines aux pieds des Pics d'Europe (Picos de Europa) dans les Asturies. Nous décidons de grignoter encore quelques heures avant cette échéance, avec une halte dans le désert de Las Bardenas Reales en Navarre. Est-ce bien raisonnable en plein mois d'août?

Photo d'un paysage désertique. | Cliquer pour agrandir

Les réserves d'eau faites et quelques vivres achetés, nous partons en direction du village d'Arguedas aux portes du désert de Las Bardenas Reales. En voiture, avec Roulotte qui nous file le train sur la route nationale 134, nous ne ressentons pas la chaleur, confortablement installés avec la climatisation. Pourtant, le sol est de plus en plus sec ! Nous avons quitté depuis plus de 30 minutes déjà, les champs de céréales, arrosés par des pompages effectués directement dans l'Ebre qui coule non loin.

Photo du désert de Las Bardenas Reales | Cliquer pour agrandir

Une zone semi-désertique

Après les cultures intensives, c'est un spectacle de désolation qui s'ouvre à nous. En effet, des pins d'Alep ont brûlé récemment. Le paysage est calciné des deux côtés de la route. Seules quelques touffes d'herbes grillées par le soleil résistent encore. Dans cette région, d'après nos recherches, l'évaporation des eaux est supérieure à 700l/m² par an alors que les précipitations avoisineraient les 500l/m² pour la même période. Les mois de janvier, février, juillet et août seraient les périodes les plus sèches de la région et notre environnement immédiat ne le dément pas.

Photo qui nous montre faire quelques pas dans ce désert de Las Bardenas Reales | Cliquer pour agrandir

Nous mettons enfin pied à terre. Bonté divine! Mais c'est un four ici! Le thermomètre de la voiture affiche 48°C à l'extérieur. Impensable? Il n'est pas envisageable pour nous de rebrousser chemin avec 300km au compteur pour cette seule journée. L'idée d'être si proche de notre objectif et de pouvoir réaliser des panoramas tant attendus nous poussent vers «Les Bardenas» coûte que coûte. Engagés sur un chemin de poussière, scrutant le paysage de plus en plus désertique et silencieux, nous tombons nez à nez sur un panneau indiquant l'interdiction de bivouaquer dans le désert ou de passer la nuit en caravane ou en véhicule aménagé. La réserve est fermée la nuit à toute circulation.

Photo qui montre le premier parking belvédère | Cliquer pour agrandir

Camping interdit

Arrêt au premier parking belvédère que nous voyons, pour réfléchir et trouver comment nous organiser. Nous décidons de nous garer à proximité d'une caravane qui paraît gigantesque à côté de la nôtre et de dételer comme notre voisine pour gagner en liberté de mouvement. Il est déjà 15h00.

Jean-Paul commence les premiers panoramiques pendant que je déplace la voiture pour éviter qu'elle n'apparaisse dans le champ de vision. Très vite, il devient urgent de s'hydrater abondamment si nous ne voulons pas sécher sur place. Les conditions de prise de vue deviennent de plus en plus difficile. Il faut se rendre à l'évidence, nous ne pourrons pas rester trop longtemps sous ce soleil à cette heure de la journée. Il faudra revenir plus tard...

Photo qui montre le début de la base militaire du désert de Las Bardenas Reales. | Cliquer pour agrandir

Coup de chaud ?

Sur le belvédère, nous voyons une ligne droite poussiéreuse qui mène vers une butte ou nous distinguons vaguement des bâtiments. Nous regrettons ne pas avoir de jumelles à portée de main. Nous saurons bien plus tard qu'il s'agit d'une base militaire interdite au public. Une fois, le panoramique dans la boîte, nous prenons la route droite sur deux bons kilomètres avant de voir la direction du Cabezo de Castildetierra, formation rocheuse particulièrement emblématique.

Une 2cv, parée de sa coupe d'été, pavane au milieu de ce plateau désertique mais d'où vient-elle? Elle volerait presque la vedette à notre piton rocheux. Son propriétaire, amusé et fier, nous autorise à photographier sa petite voiture d'un autre âge.

Jean-Paul grimace nerveusement, ses orteils, à travers les nus-pieds grillent littéralement. «Eh! Marie, il faut y aller là, c'est l'enfer!» me dit-il. Oui en effet, il est temps de partir avant que les brûlures du soleil deviennent insupportables.

Photo qui montre une 2cv qui vole la vedette au Cabezo de Castildetierra. | Cliquer pour agrandir

Un lieu fortement réglementé

En retournant dans la voiture, nous décidons de nous rendre au centre d'information pour glaner quelques renseignements sur l'histoire et la géographie de la région. Une hôtesse d'accueil nous reçoit très gentiment: «Dónde podemos descansar y disfrutar de una hermosa puesta de sol sobre las Bardenas Reales por favor?» lui demandons-nous avec notre espagnol approximatif, ce qui signifie: «Où pourrions-nous nous reposer et avoir un beau coucher de soleil s'il vous plaît?».
Le règlement de la réserve naturelle est très clair. Tous les touristes doivent quitter les lieux avant le coucher du soleil, quelque que soit la saison. Les rangers guettent avec leurs jumelles. Les petits malins qui voudraient contrevenir auraient une amende salée à la clef...

Photo qui nous montre en train de faire les réserves d'eau | Cliquer pour agrandir

Les consignes du Parc Naturel:

- Visite gratuite,
- Horaires des visites de huit heure à une heure avant la tombée de la nuit. Veuillez suivre les indications des gardes,
- Le camping, le caravaning et l'allumage de feu est interdits,
- La circulation avec des véhicules à moteur et bicyclette n'est autorisé que sur les chemins signalés avec une vitesse maximale de 40km/h,
- La promenade est autorisée sur tous les chemins sauf les zone interdites de façon express,
- Respecter la faune sauvage, le bétail la végétation et le patrimoine,
- Les chiens doivent être tenu en laisse,
- Évités les bruits superflus et n'abandonnez aucun type de déchets ni de résidus.

Photo sur le désert prise depuis l'aire de pique-nique ombragée. | Cliquer pour agrandir

La réceptionniste du centre d'information nous indique un parking à une bonne dizaine de kilomètres, non loin d'une crête, et nous garantit la tranquillité et de beaux points de vues. Sur ses conseils avisés, nous quittons les lieux, le sourire aux lèvres, avec la perspective de souffler un peu.

«Allez Roulotte, notre petite chambre ambulante, en route maintenant!»

Après quelques kilomètres, nous bifurquons très rapidement sur la droite pour arriver presqu'au sommet d'une colline, sur un parking lui aussi désert avec peu d'arbres pour nous abriter. Heureusement qu'à quelques mètres de là, en amont, une aire de pique-nique sous une pinède nous protège un peu du soleil même si la température reste très élevée. Nous sommes assoiffés.

C'est plus de 10 litres d'eau que nous avons consommés tous les deux depuis 15h00 et il est 18h30. Après une reconnaissance des lieux nous poussons vers le restaurant de l’ermitage avec l'idée de déguster une bonne glace. Étonnement pour la saison, l'hôtel bar restaurant est fermé. Dépités, nous retournons vers Roulotte où la chaleur nous accable. Tout se fait au ralenti, comme dans un film. Il nous reste tout juste le courage et l'énergie de déplacer les fauteuils pour nous installer à l'ombre de notre caravane et grignoter quelques biscuits.

Nos voisines

Photo qui montre les  fourmis en plein travail, Espagne. | Cliquer pour agrandir

Le regard pointé vers le sol nous observons attentivement l'agitation effrénée de nos minuscules voisines à six pattes et deux antennes qui s'affairent à transporter les quelques miettes de notre maigre repas. Nous saluons leur résistance et vitalité dans cet environnement hostile. D'après nos informations Les Bardenas n'est pas un véritable désert. Des centaines d'années de transhumance, de cultures intensives et d'activité humaine ont façonné cet environnement pour le rendre si inhospitalier et si majestueux à la fois. Les paysage sont de toute beauté et les couleurs splendides.

Photo qui montre la soirée sur le désert de Las Bardenas Reales, Navarre, Espagne. | Cliquer pour agrandir

Un paysage époustouflant

Vers 19h30 nous sortons de notre torpeur, prenons les appareils photos, et longeons la crête pour nous installer sur une place de choix et profiter ainsi d'un magnifique coucher de soleil. Le spectacle est féerique, bien au delà de nos espérances. Devant nous, des reliefs abruptes sillonnés de canyons, de plateaux et de cabezos aux teintes chaudes passant du jaune à l'ocre, de l'oranger au brun ravissent notre regard. Tout naturellement, notre pensée vagabonde et nous transporte dans les temps anciens avec ces chevaux, crinières au vent, galopants dans les canyons, laissant derrière eux une épaisse traînée de poussière. On comprend tout à fait que ce lieu ait été le terrain de prédilection des contrebandiers, des voleurs attaquant les diligences dont Sanchicorrota fut le plus célèbre. Selon la légende, il volait les plus riches pour distribuer le butin aux plus pauvres. On raconte aussi qu'il ferrait son cheval à l'envers pour tromper les troupes royales lancées à sa poursuite.

Photo qui montre la draisienne qui nous berce de son son métallique, Navarre, Espagne. | Cliquer pour agrandir

Crépuscule

Toujours sur notre perchoir dominant la région, nous devinons au loin la zone d'El Plano avec ses terrasses cultivées en céréales. Une draisienne à proximité grince à nos oreilles sa métallique rotation jusqu'à nous transporter dans les westerns de l'ouest américain. On imagine aisément une locomotive crachant sont opaque fumée noire, venant du lointain, siffler trois fois pour annoncer son arrivée. Mais la réalité se rappelle à nous, lorsque le soleil disparaît. Sachant la nuit proche, nous retournons tranquillement vers Roulotte.

Aïe aïe aïe, au fur et à mesure que nous nous rapprochons, un bruit strident continu s'intensifie. Inquiets, nous nous arrêtons de temps à autres pour tendre l'oreille. Pas de doute, c'est chez nous ! Soudain, Jean-Paul court à toutes jambes vers Roulotte ! Que se passe-t-il?

On l'a échappée belle!

À mon tour, je presse le pas et rejoins Jean-Paul qui, tout essoufflé, m'explique que nous avons frôlé l'incendie de peu. En effet, le transformateur du panneau solaire est bouillant d'où le déclenchement de son alarme. Depuis combien de temps sonnait-elle? Mystère! mais nous l'avons échappée belle...

Ça chauffe, ça chauffe! | Cliquer pour agrandir

Maintenant, il faut tout débrancher pour soulager la charge de l'appareil et lui permettre de refroidir le plus vite possible malgré la chaleur ambiante. Nous réalisons qu'un extincteur est indispensable et que nous avons été bien imprudents de ne pas en avoir un.

En inspectant les autres organes de Roulotte, nous constatons que la grille de ventilation du frigo s'est déformée sous la chaleur écrasante de cette journée forte en émotion, et qui s'achève enfin.

Vu les circonstances, nous décidons de partir au petit matin en nous promettant de revenir dès que possible sur cette terre magique dont il nous reste tant à découvrir. Sur les 42 000 hectares, nous n'avons visité qu'une toute petite partie du désert, la zone appelée La Bardena Blanca.

Photo du désert de Las Bardenas Reales, Navarre, Espagne. | Cliquer pour agrandir

Pour l'heure, nous voilà sous le halo d'un mince clair de lune, espérant un sommeil réparateur qui nous ferait oublier cette chaleur écrasante à laquelle nous sommes peu accoutumés.

À présent...

Mais revenons au moment où je vous relate cette aventure de l'été dernier. Nous sommes en hiver maintenant, la nuit est froide, le vent violent, capricieux, et nous avons à cœur de continuer à explorer Les Bardenas qui nous ont tant marqués. Notre prochain départ pour cette destination serait idéalement en février. Cela sera-t-il possible? Nous vous tiendrons informés dans le Flash Actus de la page d'accueil du site.

Cette visite panoramique est maintenant en ligne. Le son sera implémenté au fur et à mesure de notre avancée dans nos travaux complémentaires. Si vous voulez faire la visite, nous vous mettons le lien direct à la fin de cet article. Mais sachez que si vous comptez utiliser un mobile, vous aurez des fonctionnalités minimales alors que sur une tablette, elles seront un peu plus étendues. L'ordinateur reste l'appareil idéal pour accéder à l'ensemble des icones d'information et de navigation. N'hésitez-pas à nous faire part de vos retours via notre formulaire de contact.

Pour rappel

Notre objectif est de vous apporter le luxe d'assouvir votre curiosité sans vous déplacer, tout en vous immergeant dans cet espace unique aux reliefs et couleurs époustouflants.

À très bientôt chers visiteurs.

Photo qui montre notre retour vers Roulotte au coucher du soleil, Navarre, Espagne | Cliquer pour agrandir
FIN

Amicalement vôtre

Par ici la visite →

Commenter cet articleÉcrire ou lire les commentaires?

Δ Archives ← Article précédent Article suivant →

Vous êtes ici: AccueilBlogDésert de Las Bardenas Reales