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La Norvège

La Norvège et ses traditions

Par Marie, épisode 4Publié le: 01/11/2024

Temps de lecture: ≈ 4mn

Photo qui montre la vitre Sous la pluie vers Moss| Cliquer pour agrandir

La Norvège, une monarchie

Après une troisième nuit, passée dans Roulotte chez notre hôte à Hobøl, nous prenons la direction de Moss sous une pluie battante, à 9h30 ce 22 juin. Cette petite ville de 50 000 habitants, à 40 km d’Oslo, a vu naître Irène, il y a 84 ans.

Une belle Tesla, comme on en aperçoit beaucoup dans la région, engloutit les larges bandes de bitume. Je scrute le paysage à l’arrière, à l’affût de curiosités, mais en vain, les gouttes d’eau perlent sur les vitres du véhicule, une brume épaisse nous enveloppe. Nous avons l’impression d’être seuls au monde et en profitons pour en savoir un peu plus sur l'histoire du pays. J’apprends par Irène que la Norvège a acquis sa pleine indépendance en 1905 suite à la dissolution de la monarchie commune Suède-Norvège. C’est à cette époque qu’eut lieu un référendum. Les Norvégiens préférèrent la royauté à la République. Le prince Charles du Danemark fut appelé au trône et accepta de porter la couronne de ce nouveau pays sous le nom de règne Haakon VII.

Photo qui montre Une route détrempée vers Moss. | Cliquer pour agrandir

La Norvège, un pays riche

Je comprends alors pourquoi les couleurs du drapeau norvégien sont proches de la bannière danoise, avec comme seule différence la croix bleue sur la croix blanche. Cette contrée régulièrement occupée par le Danemark et la Suède durant des siècles a été le théâtre de nombreuses guerres de clans. De tradition rurale, tournée vers la pêche, la chasse et le bois, la Norvège s’est fortement développée en moins de 60 ans grâce au pétrole et au gaz extraits de la mer du Nord. Un fonds de pension souverain « Government Pension Fund-Global », nous explique Irène, reçoit l’ensemble des profits liés à l’exploitation des hydrocarbures et en réinjecte une partie dans l’économie locale.

Photo qui montre deux Méthaniers à quai | Cliquer pour agrandir

Face à ses contradictions

À mon sens, c’est ce qui explique, le niveau de vie des Norvégiens, l’un des plus hauts au monde. Cette monarchie constitutionnelle dotée d’un système de gouvernement démocratique et parlementaire fait bénéficier aux 5,5 millions de Norvégiens des richesses de leur pays. Bien sûr que tout n’est pas si simple, les forages intensifs dévisagent le paysage sans compter l’impact des carburants fossiles sur l’environnement. D’ailleurs, des voix s’élèvent, surtout contre cette approche et le greenwashing, ou verdissage, en français dont font preuve les autorités norvégiennes. Cela dit, dans l’ensemble, nous avons trouvé durant notre séjour, une population plutôt consensuelle avec leurs dirigeants sur ces sujets.
Irène a suivi cette évolution fulgurante. Elle a su s’adapter, mais reste fortement attachée aux valeurs traditionnelles et familiales comme la plupart des Scandinaves.

Photo qui montre La capitainerie de Moss | Cliquer pour agrandir

Moss gardera ses secrets

Après 20 minutes de trajet, nous atteignons Moss, située sur les rives de l’Oslofjord. Autrefois citée industrielle, elle est devenue un lieu où l’art contemporain donne une seconde vie aux friches désaffectées. Le mauvais temps ne nous permet malheureusement pas de visiter plus en avant les quartiers historiques.

Jean-Paul, impatient d’utiliser son matériel de pêche, brave les averses. Abrité sous un parapluie, il décide de taquiner le poisson sur les quais du port. Pendant ce temps, Irène me montre fièrement dans la chaleur cosy de sa maison d'enfance, sa robe typique, le bunad, qu’elle a depuis jeune fille, l’ajustant au fil des années.

Photo qui montre Jean-Paul à la pêche brave la pluie | Cliquer pour agrandir

Le bunad, tenue traditionnelle norvégienne

Pendue à un cintre, une lourde étoffe de laine décorée de motifs floraux de couleur vive couvre un jupon en lin épais. Un chemisier en coton finement brodé aux manches et à l’encolure, un foulard de soie et une belle ceinture viennent compléter le tout. Cette tenue traditionnelle devenue costume d’apparat est portée durant les fêtes locales, et surtout lors de la fête nationale du 17 mai. Elle est transmise de génération en génération. Il existerait 450 motifs différents selon la région où l’on se trouve.

Photo qui montre La Dame norvégienne Ørnulf Bast à Moss | Cliquer pour agrandir

Autrefois c’était les mères et les grand-mères qui cousaient et brodaient au coin du feu, les longs mois d’hiver. Aujourd’hui, quand ils le peuvent, de futurs mariés se font faire leurs bunads. Des couturiers spécialisés proposent des modèles qui peuvent aller de 5 000 euros à 20 000 euros, selon la qualité des matériaux utilisés et le temps passé. Souvent plus d’une année est nécessaire pour confectionner une tenue complète tant les volutes sont techniques et nombreuses. « Je donnerai à ma première petite fille pour ses 16 ans, ma robe », se réjouit Irène. Sur ses mots, la porte s’ouvre, Jean-Paul revient trempé et bredouille de la pêche. Il me narre avec précisions et passion, en pestant contre son matériel, le combat impitoyable contre un magnifique lieu jaune qui lui détruisit ses leurres et fila au grand large. À l'évocation de son récit épique, je ne pus m'empêcher de penser au roman Le vieil homme et la mer d'Hemingway !

Photo qui montre Un superbe lieu jaune qui retrouvera la liberté | Cliquer pour agrandir

La collation du midi

Il se sèche rapidement, tout en maugréant contre ce sinistre sire, ce monstre marin qui, à ses dires, faisait au moins dans les 3-4kg ! Qu'à cela ne tienne, il lui reste encore 57 jours pour se rattraper...

Photo qui montre Le petit déjeuner traditionnel en Norvège | Cliquer pour agrandir

C'est le moment de passer à table pour déjeuner. Irène nous a préparé un plat de crevettes, des tartines de pain grillé et de la mayonnaise. En Norvège, on mange légèrement le midi alors que le dîner représente le principal repas de la journée. Il se prend en famille entre 17h00 et 18h00. Il arrive que les Norvégiens se fassent un dernier en-cas vers 21h00.
Une fois la vaisselle rangée, nous décidons de retourner à Hobøl, frustrés par cette météo capricieuse qui nous fait manquer la visite de Moss ; contents tout de même, grâce à Irène, de connaître davantage ce pays aux traditions ancestrales.

Demain, nous prévoyons une excursion à Oslo, une occasion de passer deux jours chez des amis de longue date, Sean et Liv. Il parait que le soleil nous y attend.

Suite au prochain épisode et en nous suivant dans le Flash Actus de la page d'accueil du site...

Photo qui montre Les vélos dans le port d'Oslo | Cliquer pour agrandir
À suivre...

Amicalement vôtre

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