Étapes de construction d'une cellule pour pick-up 4x4 xtra-cab
Cette page décrit les étapes de la construction d'une cellule en bois de chataignier et contre-plaqué nautique okoumé pour deux adultes, dans la benne d'un pick-up Isuzu 4x4. Cette construction s'inspire des nombreux exemples que l'on peut trouver en vidéo sur l'Internet, vidéos notamment américaines, canadiennes, suisses et japonaises. Elle est réalisée par des amateurs. Les étapes sont classées par #00, #01, #02, etc. ci-dessous.
# 00
Au commencement...
Publié le : 12/12/2024
En ce dimanche 24 novembre 2024, nous voilà à pied d'œuvre pour commencer les travaux sur la VroumVroum!
Seulement à quoi va-t-elle vraiment ressembler?
Nous avons pour objectif de construire une cellule aussi discrète que possible, c'est à dire de moins de deux mètres depuis le sol, qui ne dépasse pas en largeur celle de la cabine, et qui soit la plus légère possible tout en restant solide et fiable.
Quel défi!
Alors sur la vidéo ci-dessous, nous gambergeons, tâtonnons, puis nous en arrivons à la conclusion qu'il nous faut déjà commencer par scier les bois essentiels à l'ossature que nous placerons ensuite en situation pour mieux nous rendre compte.
Nous travaillons sans réel plan. Bien sûr les logiciels 3D nous seraient d'un relatif secours, mais Marie ne sait pas les utiliser et moi, j'ai la flemme de m'y mettre, m'en remettant à mon intuition, à la patience et à la ténacité.
Les griffonnages sur des bouts de cartons qui nous tombent sous la main, alliés à une bonne paire de ciseaux et à de nombreux conciliabules, précisent les trames de nos imaginations et nous éclairent sur les options raisonnables...
Marie s'attelle aux calculs de surfaces, budget oblige, tandis que je soulève quelques objections lorsque la solidité de la structure me semble plus ou moins compromise.
Nous sommes un couple basé sur l'action. Toutes ces théories, ces hypothétiques simulations nous assomment. Alors pour y remédier, rien de tel que de se retrousser les manches.
Dans la vidéo suivante, nous commençons le débit de quelques troncs de châtaigniers pour en faire des madriers. Ces arbres ont été abattus trois ans auparavant, en lune vieille de février, soit en plein cœur de l'hiver. Parfois, lorsque je retourne dans cette coupe de bois, je constate que les jeunes arbres qui furent épargnés (les baliveaux) ont profité de la lumière devenue accessible depuis le départ de leurs aînés.
Ainsi va la vie; les uns arrivent quand les autres partent.
Marie va commencer l'écorçage avec la plane, outil bien connu de nos anciens. Pour ma part, équarrir sera mon lot...
C'est dans le bruit, la poussière et les odeurs d'échappement de la tronçonneuse que nous opérons. Loin des bureaux que Marie a connus jusqu'alors dans sa vie professionnelle. Loin du monde aussi, car notre montagne n'abrite que nous sur deux kilomètres de rayon, et c'est très bien ainsi.
Malgré ces quelques inconvénients, en dépit de quelques courbatures et rhumatismes, notre moral reste au beau fixe et la motivation inébranlable, surtout lorsque les résultats sont à la hauteur de nos espérances.
Une fois les bois délignés, il nous faut les raboter pour éliminer leur aspect brut de sciage et les amener par passes successives à la section voulue.
Comme nous n'avons pas d'électricité autre que solaire, et que la raboteuse demande beaucoup de puissance, nous sommes dans l'obligation d'utiliser le groupe électrogène qui pétarade et nous pollue, mais c'est le prix à payer.
Dans la vidéo qui suit, vous en aurez un petit aperçu... sans les odeurs!
Le châtaignier est un bois aux multiples qualités. On peut l'utiliser en tonnellerie, en bardage le long des murs, en tavaillon pour les toitures, en piquets de clôtures, échalas, charpente, chauffage, parquet, menuiserie, sans compter qu'il produit des fruits délicieux (pour les hommes et les animaux!) et qu'il bénéficie d'une croissance rapide, ce qui permet des périodes de coupes sur seize à vingt ans quand il en faut plus du double pour d'autres feuillus comme le chêne par exemple.
Dans notre cas, nous allons devoir poncer ce châtaignier après le rabotage. Cette étape est indispensable si nous voulons que le bois soit plus résistant aux intempéries, notamment la pluie. Lorsque le moment sera venu, Marie passera deux à trois couches d'huile de Tung (bio) sur toutes les pièces de bois avant leur assemblage de sorte que nous éviterons les problèmes de moisissure dûs à la condensation, si courant en vanlife et dans les cellules pour 4x4 qui sont de véritables boîtes de conserves hermétiques pour la plupart.
Quelques jours plus tard, nous avons reçu le frigo de 45litres et les deux batteries de 280A chacune. Aussitôt, nous nous sommes empressés de les installer aux emplacements que nous avions prévus dans la cabine afin de vérifier si la théorie rejoignait la pratique.
Banco ! Après quelques ajustements, tâtonnements et essais, nous avons créé un plancher sous lequel stationnent les batteries. Le frigo quant à lui, repose dessus du côté chauffeur comme passager. Nous l'avons arrimé avec une sangle qui utilise les fixations de la ceinture de sécurité et les poignées du frigo. Jusqu'à maintenant nous sommes satisfait du procédé mais c'est lorsque nous irons sur les chemins cahoteux que nous prendrons réellement la mesure de son efficacité.
Pour les batteries lithium, il faut pouvoir y accéder sans trop de difficultés. Une "lame" du plancher reste amovible à cette fin.
Elles doivent aussi être correctement ventilées. Étant donné leur poids, 30 kg chacune, elles reposent sur des tasseaux de 2x3cm qui permettent à l'air de circuler. Idem sur les côtés.
Elles seront branchées en parallèle et je ferai des photos plus tard sur l'installation électrique proprement dite. Pour l'instant, nous n'avons pas encore trouvé un système d'attache satisfaisant alors vos idées et avis sont les bienvenus dans les commentaires ci-dessous.
À suivre...
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